
Selon un décret signé par le ministre de la Défense en fin de semaine dernière, plus de 80 militaires viennent d’être chassés de l’armée pour indiscipline, racket ou encore désertion.
Ces radiations d’une grande ampleur qui ont lieu au moment où la population ne cesse de dénoncer des exactions de la part des militaires centrafricains et de la part de leurs alliés russes.
Le porte-parole de la présidence centrafricaine Albert Yoloké Mokopmé rappelle que ce n’est pas la première fois qu’une décision d’une telle ampleur est prise. » En 2021, il y a eu la même chose, on est en phase de reconstruction de l’armée et la reconstruction ne peut pas se faire sans discipline, sans remise en ordre. Et la discipline s’applique aujourd’hui avec la plus grande sévérité « .
C’est une décision qui est très appréciée par la société civile centrafricaine. Paul Crescent Beninga, une des grandes figures de la société civile centrafricaine, s’est dit plutôt satisfait, si les faits sont avérés. » Si effectivement on en vient à sanctionner les éléments de nos forces armées centrafricaines pour des rackets, pour moi c’est une décision à apprécier. Il en est de même des cas de désertion, toutes les fois où nous sommes confrontés à des rébellions, vous verrez que parmi les éléments qui constituent ces groupes armés, il y a des éléments des forces armées centrafricaines« .
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Certains médias centrafricains voient en cette radiation des militaires un coup de communication de la présidence. La présidence centrafricaine quant à elle parle de radiations en vue de remettre de la discipline au sein des Forces armées centrafricaines.