«Les sanctions en elles-mêmes» contre la Russie «seront inefficaces» et «toucheront» les «intérêts» français, a affirmé le candidat d’extrême droite à la présidentielle Eric Zemmour vendredi lors de son meeting de Chambéry (Savoie), en pleine invasion russe de l’Ukraine.
«Elles gêneront la Russie, peut-être, mais elles affaibliront l’Europe. Elles touchent directement nos intérêts», a estimé le candidat Reconquête! devant plus de 3000 partisans.
«Alors que nous sortons à peine de la crise sanitaire, le prix du gaz va exploser, le prix du baril d’essence va augmenter, le prix des céréales va s’envoler ! (…) Les conséquences peuvent être lourdes et terriblement concrètes. (…) L’intérêt national, c’est de ne pas créer une deuxième guerre froide !», a martelé l’ancien éditorialiste du Figaro et de CNews.
Le candidat a repris sa critique sur «l’expansion ininterrompue de l’OTAN à l’Est», «un motif d’inquiétude pour les Russes» et a plaidé pour une «voix indépendante» de la France, plutôt que de «soumettre» l’Europe «chaque jour davantage aux Etats-Unis».
Il plaide «pour un traité de paix» afin «d’inscrire dans le marbre la fin de l’extension de l’OTAN à l’est de l’Europe» avec «comme corollaire immédiat, le cessez-le feu», «le retrait des troupes russes des zones séparatistes et le respect par les Russes de l’intégrité territoriale de ses voisins».
«La Russie est venue porter la guerre en Europe», avait-il souligné en préambule, en rendant hommage aux «blessés» et aux «morts».
Avec AFP